Comme beaucoup de citoyens dans le monde, les problèmes des humains ne me laissent pas indifférente. J’ai toujours rêvé de voir l’humanité entière se mettre debout contre l’injustice et la misère humaine, contre la pauvreté et la violence.
J’étais au Rwanda en avril 1994 quand des hordes de tueurs ont imbibé ma terre natale du sang des citoyens innocents. J’ai vu la mauvaise politique détruire tout un peuple. Pourtant la guerre et l’horreur qu’elle draine ne m’ont pas emportée, j’ai survécu pour apprendre que l’injustice meurtrière peut se nourrir aussi de la pauvreté.
Quand l’économie de tout un pays se trouve dans les mains de 5% de la population, quand les 15% qui gravitent autour de ces nantis parviennent à tirer leur épingle du jeu, quand 80% sont laissés au bord de la vie, en marge de la survie, le monde court à sa perte.
Vivre en attente d’un sauveur lorsqu’on est en danger de mort m’a appris à être à l’écoute de tous ceux qui appellent à l’aide pour survivre. Et tous ceux qui vivent en extrême pauvreté appellent à l’aide tout le temps, mais très peu de gens les écoute. L’extrême pauvreté est en passe de devenir une normalité, c’est triste, parce que ça tue en silence et ça ne dérange pas le monde.
Si nous ne faisons rien, nous aurons failli à notre devoir de secourir ceux qui sont en danger. Dans certains cas, après avoir essaye seule d’apporter mon aide, je me suis mise à rêver a un réseau qui porterait ce rêve avec moi, pour que les enfants ne meurent plus parce que leur mères n’ont pas 2 $ pour une cure de médicament, pour que nos filles puissent étudier en sécurité et se bâtir une meilleure vie, pour que plus jamais une femme ne supporte la violence et l’humiliation comme être battue comme une bête parce qu’elle n’a pas d’autres moyens de loger et nourrir ses enfants. Oui j’ai rêvé, mais j’ai pu apprendre que pour qu’un rêve devienne réalité, il faut le partager et le porter à plusieurs. Voilà pourquoi est née Mafubo. Dom Elder Camara, un grand homme de l’église catholique Brésilienne a dit un jour.
Quand on rêve seul, cela reste un rêve, mais lorsque l’on rêve ensemble, c’est le début de la réalité.
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MAFUBO Internationale La première association Mafubo est née en 2009 à Montréal. À cet époque il était créer une passerelle entre Mafubo Canada avec une autre Mafubo en Afrique en occurrence avec l’Afrique du Sud où la fondatrice venait de déménager. Le concept a séduit les connaissances et rapidement d’autres associations Mafubo sont nées dans 40 pays sur 4 continents. Les femmes qui vivent dans la précarité ont une force de résilience considérable qui leur donne une puissance sans considérable devant l’adversité, accompagnons les, elles seront invincibles.
Conseil d’administration
La fédération Mafubo internationale est constituée par une Assemblée Générale Composée par le conseil d’administration et les présidentes de chaque Mafubo Nationale, elle dirigée par un Conseil d’Administration de 11 femmes de 10 Nationalités:
• 2 rwandaise
• 1 canado-rwandaise
• 1 sénégalaise
• 1 française
• 1 Algérienne
• 1 Belgo-Rwandaise
•1 américaine
•1 américano-vénézuélienne
•1 Ougandaise
•2 burkinabé